Villemagne -le blog

Voyages, Histoire & Écriture
Vous êtes ici : Accueil

Le départ du pèlerin vers la Terre sainte au Moyen Âge

18 juillet 2022 | Publié dans Histoires de pèlerins | 2 Commentaires
 
Bénédiction du bourdon et de la panetière du pèlerin - Manuscrit de la Bibliothèque Municipale de Lyon

Dans les premiers siècles des pèlerinages, quand le pèlerin voulait aller en Terre sainte, il devait obtenir le consentement de ses proches et la permission de son évêque ; on s’enquérait de sa vie et de ses mÅ“urs, on examinait si un vain désir de voir les contrées éloignées ne l’entraînait pas vers les lieux saints.
 
Cette enquête était plus rigoureuse lorsqu’il s’agissait d’un religieux ; on voulait éviter que le pèlerinage ne fût un prétexte pour rentrer dans la vie du monde. Quand toutes ces informations avaient été prises, le pèlerin recevait de la main de l’évêque, à la messe paroissiale, le bourdon et la panetière.
 
Le pèlerin recevait aussi la bénédiction ; une sorte de passeport adressé à tous les monastères, aux prêtres, aux fidèles, leur recommandait le pèlerin, qui devait partir sans retard, sous peine d’être traité de relaps et de parjure envers Dieu ; l’évêque seul qui avait lié pouvait délier dans des cas rares et d’une extrême gravité.

Pèlerin

Au jour indiqué pour le départ, les parents, les amis, les âmes pieuses, accompagnaient le pèlerin à une certaine distance de la ville ; là, il recevait la bénédiction et se mettait en marche. Durant sa route, le pèlerin était exempt de tout péage ; il trouvait l’hospitalité dans les châteaux sur sa route, et c’était une sorte de félonie de la lui refuser ; il devait être traité comme le chapelain et manger à sa table, à moins que, par humilité, il n’aimât mieux l’isolement et la retraite. Dans les villes, il s’adressait à l’évêque, qui l’accueillait, et dans les couvents, au prieur ou à l’abbé. On lit dans les Devoirs de Chevaliers, l’obligation, pour tous les hommes qui portaient les armes, de défendre le pèlerin, assimilé aux enfants et aux veuves ; s’il tombait malade, les hospices lui étaient ouverts, ainsi que l’infirmerie des monastères ; on prenait soin de lui comme d’un être privilégié.

Lorsque le pèlerin s’embarquait, les prix de leur passage étaient extrêmement modiques, et les statuts de certaines villes, telles que Marseille, par exemple, les dispensaient de toute rétribution quand ils s’embarquaient sur les navires de la cité. Il en était de même à leur retour. Arrivés à leur ville natale, on les recevait processionnellement ; ils déposaient sur l’autel de la paroisse la palme de Jéricho.

Toutes les classes de la société fournissaient des pèlerins : princes, prélats, chevaliers, prêtres, nobles et vilains. L’espoir de se sanctifier par le pèlerinage était général. En 1054, par exemple, Lutbert, 31e évêque de Cambrai, partit pour la Terre sainte, suivi de plus de 3 000 pèlerins des provinces de Picardie et de Flandre. Quelques années plus tard, 7 000 chrétiens parmi lesquels on comptait l’archevêque de Mayence, les évêques de Ratisbonne, de Bamberg, d’Utrecht partirent ensemble des bords du Rhin pour se rendre en Palestine. (cf Le grand pèlerinage allemand de 1064-1065.)

 
Lire l’article complet : En route vers la Terre sainte au Moyen Âge

Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "J’aime" :




Suivre la discussion

2 réponses à : “Le départ du pèlerin vers la Terre sainte au Moyen Âge”

  1. DONATI :

    Salutations!!!
    Matthieu 6 : 5-13 (ouvrez vos *Bibles* et lisez svp!!)- Bibles sans les rajouts catholiques!!!)
    Toutes les autres prières (Marie, saints, anges…..) sont pure folie et servent à la perte des âmes!!
    ***JÉSUS-CHRIST*** a dit à Thomas:
    « Je suis le chemin, la vérité, la vie. Personne ne peut aller au ***Père*** autrement que par moi! *Jean 14 : 6*
    Soyez béni(s), souhaite à tous d’avoir des yeux qui -Voient- , des oreilles qui -Entendent- un coeur qui -Aime-!!!!!
    ***JÉSUS-CHRIST*** est l’unique clé!!!!
    sdd

  2. Anwen :

    Bonjour,
    Le labyrinthe crétois était le palais de Minos, nom identique à celui de Manou, donc désignant le législateur primordial. Aussi, on peut comprendre la raison pour laquelle le parcours du labyrinthe tracé sur le dallage de certaines églises, au moyen âge, était regardé comme remplaçant le pèlerinage en Terre Sainte pour ceux qui ne pouvaient l’accomplir ; Il faut se souvenir également que le pèlerinage est précisément une figure de l’initiation, de sorte que le « pèlerinage en Terre Sainte » est, au sens ésotérique, la même chose que la « recherche de la parole perdue » ou la « queste du Saint Graal ».
    Cordialement.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction.html

Écrire un commentaire

(*) Mentions requises