Dante compare l’arrivée des pèlerins à Rome avec l’entrée des âmes au Ciel
Dans la Divine Comédie, au chant IX du « Purgatoire », Dante établit un parallèle entre le pèlerinage romain et l’arrivée au Ciel, souligné par Frédéric Ozanam dans les Sources poétiques de La Divine Comédie : la scène se déroule le 7 avril au matin, qui est précisément le jeudi saint de l’année 1300, jour de l’absolution générale des pécheurs qui faisaient pénitence publique. Dans le poème, Dante arrive à une porte mystérieuse qui rappelle la porte sainte du jubilé
Trois degrés y conduisent : l’un, de marbre blanc et poli ; l’autre, d’une pierre sombre, rude et calcinée ; le troisième, d’un porphyre d’une couleur sanglante. Ce sont les trois conditions de la pénitence : la confession sincère, la contrition et la satisfaction. L’ange, image du prêtre, est assis en haut. Il tient à la main l’épée dont il touche le front des pécheurs, comme le pénitencier frappe de sa baguette la tête des pèlerins agenouillés devant lui. Dans sa main sont les deux clés : l’une d’or, symbole de l’autorité ; l’autre d’argent, de la science sacerdotale. Mais toutes deux, il les a reçues de saint Pierre – Da Pier le tengo : il s’agit de l’exercice d’une prérogative papale. Le poète se jette à ses pieds et frappe trois fois sa poitrine, comme dans le sacrement de la confession.
En nous disant : « Entrez ; mais je vous avertis
Que doit sortir celui qui regarde en arrière. »
Et sur leurs gonds, alors, retentissants, roulèrent
Les durs pivots de ce portail béni,
Forgé dans un métal résistant et sonore.
Dante et la Divine Comédie
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