Iran : femmes dévoilées
Nous prenons l’avion vers 6h30. L’ambiance est nettement différente de celle de l’aller : il y a plus d’étrangers et puis, même si dans l’appareil nous sommes toujours en territoire iranien, on se dirige hors du pays ; alors, au fur et à mesure des heures, les voiles tombent, les longs manteaux amples disparaissent. Après trois semaines dans un pays où nous n’avons vu que les visages et les mains des femmes, nous sommes sinon choqués, du moins fortement frappés de la métamorphose. Au moment où le voile tombe, on sent d’autant plus le poids qu’il représente et la chance inouïe qu’ont les femmes de nos pays d’être libres.
Inévitablement, lorsque l’on passe d’un monde où le corps de la femme est aussi glorifié qu’en Occident à un autre où il est caché au regard public, la perception est bouleversée. En Iran, nous avons été incomparablement plus sensibles au regard des femmes, et au retour, ce qui était paradoxalement le plus saisissant était de voir leur chevelure. La seule Iranienne que j’ai vue sans voile avait gardé un foulard sur la tête, comme si les cheveux étaient le dernier rempart.
(mardi 25 août)
Feuilleter le carnet de route : Iran : voyage en Perse et au pays des mollahs
Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "J’aime" : |