La grâce de mourir à Jérusalem

en présence de la Grâce de Dieu et de la Mort
« Un nommé Liébaut, originaire de la Bourgogne, du diocèse d’Autun, qui voyageait avec les autres, arriva à Jérusalem. Après avoir contemplé ces lieux sacrés entre tous, il vint à passer par ce Mont des Oliviers ; les bras en croix, tout en larmes, il se sentit ravi en le Seigneur d’une joie intérieure indicible.
‘Seigneur Jésus, je supplie ta toute–puissante bonté de permettre que, si mon âme doit cette année émigrer de mon corps, je ne m’en aille plus d’ici ; mais que cela m’arrive en vue du lieu de ton ascension. Je crois en effet que comme je t’ai poursuivi avec mon corps en venant jusqu’ici, ainsi mon âme entrera saine et sauve et joyeuse à ta suite dans le Paradis.’
Après cette prière, il rentra avec ses compagnons à son gîte. C’était alors l’heure du repas. Mais pendant que les autres se mettaient à table, il gagna sa couche d’un air gai, comme si, sous l’effet d’un pesant sommeil, il allait prendre quelque repos ; il s’assoupit aussitôt, et l’on ne sait ce qu’il vit. Mais dès qu’il fut endormi il s’écria :
‘Gloire à toi, Dieu ! Gloire à toi, Dieu !’
Ses compagnons, l’entendant, l’engageaient à se lever et à manger avec eux. Il refusa, et en se tournant de l’autre côté, déclara qu’il ne se sentait pas bien ; il resta couché jusqu’au soir, appela ses compagnons de voyage, puis il les salua avec douceur, et rendit l’âme. »
Lire l’article complet : Le pèlerinage à Jérusalem aux XIIe et XIIIe siècles
Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "J’aime" : |