Mongolie : Premier bivouac dans le désert de Gobi
Fin de journée plutôt difficile. Nous avons avalé des kilomètres de piste cahoteuse pendant douze heures. Nous avons quitté les collines pour entrer dans une immense steppe plate comme la main ; au sol des cailloux ou plutôt du gravier mélangé à du sable et de petites touffes d’herbes jaunes. Un peu plus tard, cette herbe brûlée par le soleil vire à l’ocre. Après un sum (hameau) nommé Oman Ovoo où nous reprenons du gasoil (à nouveau pompé à la main), nous pénétrons dans un relief de petites dunes de cailloux et de sable mélangés à une poussière rouge, puis à nouveau de la steppe très plate et enfin nous entrons dans les montagnes au pied desquelles nous installons notre campement au soleil couchant. Je monte sur le plus haut sommet environnant d’où s’étend une vue circulaire magnifique sur ce grand désert minéral. À l’opposé du soleil la lune se lève, presque pleine, grosse et argentée. Dans le vent agréablement tiède de cette soirée, je m’émerveille devant ce spectacle majestueux. Au loin un troupeau de chameaux s’éloigne de son pas lent et hautain tandis que d’un autre côté un hennissement de cheval rappelle de façon incongrue que des animaux et des hommes peuplent cette immensité.
Feuilleter le carnet de route : Mongolie – Les cavaliers de la steppe
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