« Pèlerinage viking » : une apparente contradiction
Pendant trois siècles, entre 750 et 1050, la vie économique et politique du monde nordique fut dominée par l’activité militaire et commerciale des Scandinaves, connus sous le nom de Vikings par le monde chrétien qui les dépeignit comme des pirates sanguinaires à la férocité inégalée. Mais la phase de piratage fut relativement brève et suivie d’une phase de colonisation plus mesurée.
Quand les Scandinaves commencèrent à s’établir en Occident, ils vinrent en contact fréquent avec la foi catholique et s’intégrèrent peu à peu à la Chrétienté. Les traditions païennes des hommes du Nord facilitèrent cette transition. Après tout, la nouvelle religion était royale et sa littérature, notamment l’Ancien Testament, décrivait un monde assez semblable à celui des Vikings, où le succès des rois en quête de gloire et de gains dépendait de leur obéissance à la volonté divine. Certains Vikings estimèrent que l’adoration du Christ était compatible avec les dieux païens.
En 1035, la Scandinavie et ses provinces Viking était presque entièrement intégrée à l’Occident chrétien, malgré la survivance de coutumes et d’éléments de pratique païenne. Cette persistance de la culture antérieure s’exprime particulièrement dans le pèlerinage vers Jérusalem.
Contrairement à l’idée reçue, les pays nordiques ne restèrent pas à l’écart du grand mouvement de pèlerinage des Xe et XIe siècles. Les sagas islandaises, ainsi que les écrits latins en témoignent. Certaines pierres runiques en gardent la mémoire. L’une d’elles, à Broby, en Uppland, porte l’inscription suivante du XIe siècle : « Estrid fit élever cette pierre pour son mari Osten ; il est allé à Jérusalem et mourut à l’étranger, dans le pays des Grecs ».
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