Sainte Véronique dans la Divine Comédie de Dante

Dante a probablement pris part à l’une des deux ambassades envoyées par les guelfes de Florence au souverain pontife, au début de l’an 1300. Sa présence à Rome transparaît dans La Divine Comédie où il mentionne « les Barbares [qui], en voyant Rome et ses hautes fabriques, s’émerveillaient, du temps que le Latran surpassait en splendeurs toutes choses mortelles » (« Le Paradis » – Chant XXXI), ou, plus prosaïquement, le sens de circulation établi sur le pont Saint-Ange pour canaliser les foules :
C’est ainsi que dans Rome, en raison de la foule,L’année du jubilé, un ordre est établi,
À l’usage des gens qui passent le pont,
Si bien que, d’un côté, tous portent le visage
Vers le château et s’en vont vers Saint-Pierre,
Et que de l’autre vont ceux qui gagnent le mont.
(Dante, La Divine Comédie, « L’Enfer » – Chant XVIII, trad. par H. Longnon, Garnier, 1966)
À Rome, pendant le jubilé, on venait se recueillir sur le tombeau des apôtres, en espérant voir le pape, et aussi vénérer la Véronique, voile sur lequel aurait été recueillie l’empreinte du visage du Christ lors de sa montée au Golgotha.
Comme un homme, venu, qui sait ? de Croatie
Jusque chez nous, pour voir la Véronique,
Ne peut en assouvir sa faim invétérée
Mais en pensée dit, tant qu’on la lui montre :
«Ô mon Seigneur Jésus, ô Dieu de vérité,
Votre semblance était donc ainsi faite ?» Â
(« Le Paradis » – Chant XXXI, op. cit.)
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