Un Juif de la diaspora retrouve la terre de ses ancêtres (1487)

Nous quittâmes Hébron le mardi 13 nissan au matin. Hébron est à une demi-journée de marche de Jérusalem. De Gaza à Hébron, il faut compter un jour de marche. Nous arrivâmes à la sépulture de Rachel couronnée d’un dôme. À mes yeux, cet édifice ne paraît pas aussi ancien qu’on l’attendrait. Il est situé à la croisée des chemins. Nous descendîmes de nos ânes et nous prosternâmes sur la tombe, chacun d’entre nous pria de son mieux. À droite, en direction de Jérusalem, à un demi-mille de la tombe de Rachel, sur une colline, se trouve Bethléem qui est un petit village. Il y a là -bas une église chrétienne.
Trois milles séparent Bethléem de Jérusalem. Sur la route, on ne voit que vignes et oliviers. Les vignes de cette région ressemblent à celles de la Romagne : les cèpes sont peu élevés et épais. À trois quarts de milles environ de Jérusalem, en un endroit où l’on descend par des sortes de marches, m’est apparue la ville tant louée, la cité de notre joie. C’est là que, comme il se doit, nous avons déchiré nos vêtements. Ayant avancé un peu plus loin, la vue du Temple en ruine qui fut notre sainteté et notre gloire nous fut révélée. Nous déchirâmes nos vêtements une deuxième fois en souvenir du Temple. […] Nous arrivâmes aux portes de Jérusalem et entrâmes dans la ville le 13 du mois de nissan 5248 à midi. C’est en ce jour que nos pieds se tenaient devant les portes de Jérusalem. C’est là que vint à notre rencontre un rabbin ashkénaze qui avait été élevé en Italie. Il s’appelait Rabbi Jacob di Colombano. Il me conduisit dans sa maison où je séjournai pendant toute la fête de Pâque.  Â
Lire l’article complet : Obadiah de Bertinoro
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