Iran : Chiraz : une ville de province écrasée de soleil
Après quelques heures de sommeil grappillées sur le sol un peu dur de l’aérogare, nous prenons l’avion pour Chiraz, un Airbus A320 tout à fait moderne. Lors de la descente vers la ville, on aperçoit de grandes montagnes arides et désolées : le désert. À 8 heures et demie, la température s’élève déjà 34°. Nous prenons un taxi pour le centre ville : délabré mais il roule ; nous voyons quelques voitures françaises : la bonne vieille 404, une R5, une Dyane. Nous dépassons un pickup Mazda. Drôle de nom ici où la divinité révérée par les anciens Perses et les zoroastriens d’aujourd’hui s’appelle « Ahura Mazda » !
Les routes sont en bon état, les principaux panneaux directionnels sont bilingues : persan et anglais ; des maisons basses bordent les longues avenues dans la banlieue de Chiraz. En ville il y a des immeubles bien sûr, mais le tout laisse vraiment une impression provinciale : on est loin de la métropole tentaculaire de Téhéran que nous avons entr’aperçue.
Nous avons pris une chambre à l’hôtel Darya (« la mer »). Quatre lits aux draps douteux, des planches pour sommier, une paillasse pour matelas : les premières nuits promettraient d’être rudes si nous ne manquions pas tant de sommeil. Les trois autres écrasent déjà : c’est à croire qu’ils sont venus en Iran pour dormir ! Si j’avais été seul, je serais déjà sorti, mais au moins cela me laisse le temps d’écrire, et de lire le Golestan (le Jardin de roses), une des œuvres majeures de Saâdi, le grand poète de Chiraz.
(mercredi 5 août)
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