La folie du vent qui souffle de la mer Caspienne
Rasht
Iran
(voir sur la carte)
« L’an 2000, le 43 avril. C’est aujourd’hui le jour du plus grand des triomphes. L’Espagne a un roi. Il s’est retrouvé. Et ce roi, c’est moi.
C’est aujourd’hui seulement que je l’ai appris. J’avoue que ce fut comme si j’avais été illuminé soudain par un éclair. Je ne comprends pas comment j’avais pu croire et m’imaginer que j’étais conseiller titulaire.
Comment cette idée inepte, folle, a-t-elle pu entrer dans ma tête ? Encore heureux que personne ne se soit avisé de m’enfermer dans une maison de fous. Maintenant, tout m’est clair. Maintenant, je vois tout comme sur ma main. Tandis qu’avant, je ne comprends pas bien pourquoi, avant, tout m’apparaissait comme à travers un brouillard.
Et tout cela provient, je suppose, de ce que les hommes s’imaginent que le cerveau se trouve dans la tête. Pas du tout : c’est le vent qui souffle de la mer Caspienne qui nous l’apporte. »
Nicolas Gogol – Le journal d’un fou
Voyager avec la littérature : Aux sept coins du monde
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