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Les Arméniens de Jérusalem [5/5] – Dans le tourbillon du conflit israélo-palestinien

14 octobre 2022 | Publié dans Proche-Orient | Écrire un commentaire
 
Destruction d’une maison palestinienne à Jérusalem

En 1948, sur les 10 000 personnes qui restèrent dans la Vieille Ville, 6 000 étaient des Arméniens. Équipés seulement d’armes de fortune, les gardes civils arméniens se défendirent avec courage. Le Quartier arménien subit des dégâts considérables à la suite du bombardement de la Vieille Ville par la Haganah. Quarante civils perdirent la vie et 250 autres furent blessés.

Depuis 1967, le Patriarcat arménien a perdu plusieurs lopins de terre à Jérusalem en raison de confiscations. Tout le terrain au-dessous du côté occidental des remparts depuis les murs extérieurs jusqu’à l’ancien Fast Hotel a été confisqué prétendument pour le bien public. En 1982, le Ministère de l’Intérieur israélien a refusé de renouveler le visa de l’archevêque Karekin Kazandjian, Grand Sacristain du Patriarcat (l’équivalent du patriarche adjoint) et a publié un arrêté d’expulsion. Toutes les Églises et d’autres organismes publics se rangèrent derrière le Patriarcat arménien dans un acte de solidarité. Cette tension dura huit ans, finissant seulement quand Kazandjian fut élu patriarche arménien d’Istanbul.

Le Patriarcat arménien a, comme d’autres institutions, une grande difficulté à obtenir des permis de construire. Les travaux sur l’église arménienne du Mont Sion ont été retardés pendant 20 ans en raison du refus de permis de construire. Dans le Quartier arménien, des colons ont essayé plusieurs fois d’acheter du terrain ou des bâtiments, sans succès.

Durant l’Intifada et aujourd’hui, le Patriarcat arménien prend des positions fermes sur des droits de l’homme et des questions de justice affectant les Palestiniens. Avec les patriarches grec et latin, il a signé plus de vingt pétitions de protestation pendant l’intifada et jusqu’à aujourd’hui.

Avant et pendant l’Intifada, de nombreux jeunes Arméniens furent arrêtés à Bethléem, Ramallah et Jérusalem. Haroutune Gulezian, un jeune Arménien, subit le martyre en menant une manifestation en août 1991 à Ramallah. Il est enterré dans le cimetière arménien à Jérusalem.

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Source : Armenians of Jerusalem : une étude de George Hintlian, archiviste du Patriarcat arménien de Jérusalem

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