Mongolie : La yourte de l’autre rive
Nous prenons le repas au bord de la rivière. Voyant un gamin la traverser à gué, je m’avance pour l’imiter et franchir les 25 mètres du cours d’eau. Le petit garçon me fait signe de le suivre jusqu’à la yourte de ses parents. J’entre volontiers, bois le thé au lait chaud et mange les fromages habituels. Les sept ou huit personnes de la famille m’observent avec étonnement et bienveillance ; j’arrive rapidement au bout de mon vocabulaire mongol : bonjour, merci, au revoir, et réussis tout de même à faire comprendre que je suis Français et ne parle pas russe.
J’ai l’impression de leur avoir fait grand plaisir, ne serait-ce qu’en appréciant les aliments blancs et en prononçant quelques mots de mongol, ou tout simplement par ma présence même, car ces gens ne doivent pas avoir beaucoup de passage et encore moins d’étrangers. Je n’avais rien à donner aux enfants et franchis à nouveau la rivière pour chercher une provision de bonbons et de crayons de couleur que je distribue ensuite à tout le monde, adultes compris. Je découvre non seulement du plaisir, mais de l’émerveillement dans leurs yeux.
Feuilleter le carnet de route : Mongolie – Les cavaliers de la steppe
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