Mongolie : Le lama du temple de Tovni Hiid
Le lama, apparemment ravi de notre visite, nous fait les honneurs de son ermitage ; il nous en montre toutes les petites curiosités, comme les deux grottes autrefois habitées, le siège de pierre sur lequel le moine des années de répression récitait ses prières ou encore l’empreinte du pied du premier lama tibétain venu au XVIe siècle en Mongolie ; cette trace dans la roche semble plutôt mythique, de même que celle de sa main qui est gardée à l’intérieur du temple. Le lama nous fait monter au sommet d’où l’on a une vue superbe sur toute la région. Je lui demande si on peut le prendre en photo et il accepte volontiers, rajustant sa grande écharpe orange et prenant complaisamment une pose souriante.
Il semble me demander par signes de lui envoyer cette photo, ce que nous nous efforcerons défaire. Un peu avant le sommet, il nous montre un boyau dans la roche, à peine plus large que la taille d’un homme. Les pèlerins s’y glissent, tournent au fond dans une cavité un peu plus spacieuse et ressortent par le même endroit, en une allégorie de la naissance ; à travers ce boyau-utérus, la difficulté que l’on éprouve à s’y glisser et à en sortir rappelle les douleurs de l’enfantement. Aogui puis Sara entreprennent ce voyage initiatique ; le lama nous invite ensuite à en faire autant. Un peu plus tard, nous apprendrons que nous sommes les premiers étrangers à qui l’on permet de faire cela.
Feuilleter le carnet de route : Mongolie – Les cavaliers de la steppe
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