Villemagne -le blog

Voyages, Histoire & Écriture
Vous êtes ici : Accueil

Paule et Eustochie en route vers la Terre sainte (385)

23 janvier 2022 | Publié dans Histoires de pèlerins | Écrire un commentaire
 
Navire de charge romain
En septembre 385, Paule et sa fille Eustochie, deux femmes de la haute société romaine de l’époque quittent la capitale de l’Empire pour la Terre sainte. Trois ans auparavant, Paule avait rencontré Jérôme qui était venu à Rome avec saint Épiphane et Paulin d’Antioche. Ces deux évêques inspirèrent à Paule, devenue veuve à 32 ans, un désir ardent de se consacrer à la vie monastique en Orient.
 
Après un voyage maritime, Paule visite tout d’abord les lieux les plus célèbres de Terre sainte, puis se rend en Égypte où elle rencontre moines et ermites. De retour Palestine, elle fonde un monastère à Bethléem où elle se retire avec ses deux filles, dont Eustochie, et meurt en 404.

« Ã‰tant arrivée à l’île de Pontia, si célèbre par l’exil de Flavia Domitilla, la plus illustre femme de son siècle, laquelle y fut reléguée par l’empereur Domitien à cause qu’elle était chrétienne, et voyant les petites cellules où elle avait souffert un long martyre, il sembla que sa foi y prit des ailes, tant elle se sentit touchée du désir de voir Jérusalem et les lieux saints. Elle trouvait que les vents tardaient trop à lever, et il n’y avait point de diligence qui ne lui semblât fort lente.

Elle s’embarqua sur la mer Adriatique et, passant entre Scylla et Charybde par un aussi grand calme que si c’eût été sur un étang, elle vint à Méthone, où mettant pied à terre sur le rivage, et ayant redonné un peu de force à son corps si faible de son naturel, elle passa ensuite les îles de Malée et de Cythère, les Cyclades répandues dans cette mer, et tant de détroits où l’agitation des eaux est si grande à cause qu’elles sont pressées de la terre. Enfin, ayant laissé derrière elle Rhodes et la Lycie, elle arriva à Chypre. […] De là elle passa en diligence la Séleucie et vint à Antioche, où l’évêque Paulin, ce saint confesseur du nom de Jésus-Christ, la retint un peu par la grande charité qu’il avait pour elle. Quoique l’on fût alors au milieu de l’hiver, l’ardeur de sa foi surmontant toutes sortes de difficultés, on vit cette femme d’une condition si illustre, et qui était portée autrefois par des eunuques, continuer son voyage montée sur un âne. »

Saint J̩r̫me РLettres

 
Lire l’article complet : Paule et Eustochie

Cet article vous a plu, ou vous appréciez ce site : dites-le en cliquant ci-contre sur le bouton "J’aime" :




Écrire un commentaire

(*) Mentions requises