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Promenades d’un Arménien à Jérusalem (1721)

2 août 2022 | Publié dans Histoires de pèlerins | 1 Commentaire
 
La rue de la porte de Damas - gravure de Harry Fenn
En 1721, Zvar Jiyerji, un religieux arménien quitta Constantinople pour la Terre sainte. Dans un journal très détaillé, il relate son séjour de neuf mois à Jérusalem et décrit de façon précise et animée la vie des pèlerins et les conditions économiques de l’époque.

 

« En émergeant de la porte étroite et du tumulte, il y a sur la gauche le magasin d’un marchand de tissu, appartenant à un homme grec appelé Hanna. À côté de lui se trouve la maison de Cheik Mustapha, ensuite un barbier et ensuite un confiseur. Puis il y a un magasin de pantoufles, au-dessous d’un orfèvre chez qui les femmes sont assises sans jamais se lasser de l’attente. Ensuite, en montant à droite, dans le coin, il y a la porte du couvent grec.

Allez dans la direction du couvent des Francs. Sur la gauche, il y a les magasins coptes et grecs ; chaque fois que le poisson vient de Jaffa, ils le vendent ici. Sur la même rangée de magasins se trouvent un bain public et le petit couvent grec de saint Jean. Devant le couvent, il y a des magasins de vendeurs de verre, des serruriers, des coiffeurs et un café, qui surplombe un bassin alimenté par l’eau coulant au-dessus d’une arche dans le bain public en face. Les janissaires sont assis dans le café sur le coin. Puis, vous vous trouvez sur la grande place Meidan et, passant la citadelle, vous arrivez au monastère arménien.

En sortant par une autre petite porte de la cour du Saint-Sépulcre, on trouve un jardin de choux sur la droite. Ici, se trouvent des tanneurs. Avancez et vous trouvez l’église Saint-Étienne, qui est maintenant une prison où les débiteurs sont détenus. Devant une grande cour, il y a une porte ouverte dans le côté de la prison. Personne ne peut sortir. Seulement les créanciers peuvent venir pour libérer les prisonniers.

Avancez comme si vous alliez au souk. Sur la gauche, se trouve la route menant au Tombeau de la Vierge. À droite, entrez par la porte. Ici, les Arméniens ont des magasins de cuivre, de pots, de fil et de laine. Il y a des teinturiers, des bouchers, des épiciers, des cuisiniers, des vendeurs de kebab, des fabricants de berceau, des selliers, des bottiers, des verriers, des soyeux et des marchands menant jusqu’à la porte de la belle mosquée. À droite, vous entrez au mahkame [le tribunal] ; il y a une fontaine hexagonale au milieu et une autre fontaine à la sortie. Puisqu’il n’y a pas d’eau à Jérusalem, la fontaine est alimentée par l’eau de Hébron. Près de la fontaine, il y a la boutique d’un tailleur appartenant à Petros, un Arménien d’Ankara qui est le tailleur du mollah. »

 
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Une réponse à : “Promenades d’un Arménien à Jérusalem (1721)”

  1. Patrick :

    Merci pour cette description.
    Ce fut un beau voyage que de vous lire ce matin.

    Cordialement.

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