Rome s’embellit grâce à la manne des pèlerins
Il faut entretenir les hôpitaux et les hôtelleries pour les pèlerins pauvres. Les marchands de souvenirs prolifèrent. Ils délivrent les preuves de ce voyage effectué parfois à des fins d’expiation criminelle, et les échoppes de change se multiplient parce que le pèlerinage est universel. Malgré les interdictions, le commerce des reliques et des objets sacrés ne connaît pas de limites.
Rome va prendre une apparence nouvelle parce que les travaux et les pillages mettent en valeur les antiquités et que deux commerces parallèles se développent, celui des statues ou des décors en mines, et celui des tombes saintes. Les entrepreneurs et les marchands, les pillards et les touristes, tout le monde se sert et à l’époque un guide, Mirabilia, établi par un chanoine de Saint-Pierre, tente même de présenter une estimation des trésors romains. Les pèlerins sont de plus en plus nombreux et dès que les conflits politiques s’apaisent, leur présence évite d’attiser les guerres parce que la municipalité romaine, bien que républicaine, exige des contreparties financières de plus en plus élevées.
d’après F. & G. Lanzi, Les pèlerinages romains, Bayard Editions-Centurion, 1999
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