« Rome a été tant vue, tant décrite… » – les précautions du président de Brosses (1740)
Dix ans après son retour, il publia ses Lettres d’Italie, qui constituent l’archétype d’une forme particulière de relation de voyage : le recueil de lettres envoyées par l’auteur à ses amis ou à sa famille pendant son séjour. Ni vraies lettres ni vrais journaux, il s’agit le plus souvent de récits factices, écrits a posteriori et fondés sur des souvenirs travaillés et enjolivés. En introduction de ses lettres, l’auteur prend des précautions oratoires un brin convenues :
« J’aimerais mieux, je crois, vous faire quatre fois la description de tout le reste de l’Italie qu’une seule fois celle de Rome. Elle est belle cette Rome, et si belle que, ma foi, tout le reste me paraît peu de chose en comparaison. […] Après tout, que pourrais–je vous dire sur cette matière qui ne fût un rabâchage perpétuel ? Cette ville a été tant vue, tant décrite ; il y a tant de plans, tant de figures ; qu’il ne tient qu’à vous de faire, comme madame Houdart, un voyage sédentaire dans votre cabinet. »
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