Michel Tournier, la solitude et l’île malaise de Tioman
Pulau Tioman
Malaisie
(voir sur la carte)
« La solitude n’est pas une situation immuable où je me trouverais plongé depuis le naufrage de la Virginie. C’est un milieu corrosif qui agit sur moi lentement, mais sans relâche et dans un sens purement destructif. Le premier jour, je transitais entre deux sociétés humaines également imaginaires : l’équipage disparu et les habitants de l’île, car je la croyais peuplée. Et puis l’île s’est révélée déserte.
Je sais maintenant que chaque homme porte en lui – et comme au-dessus de lui – un fragile et complexe échafaudage d’habitudes, réponses, réflexes, mécanismes, préoccupations, rêves et implications qui s’est formé et continue à se transformer par les attouchements perpétuels de ses semblables. Privée de sève, cette délicate efflorescence s’étiole et se désagrège.
Autrui, pièce maîtresse de mon univers … »
Michel Tournier – Vendredi ou les limbes du Pacifique
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