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Pèlerin d’Orient - À pied jusqu’à Jérusalem

À pied jusqu’à
Jérusalem


Éditions Transboréal

2° édition : janvier 2009
Prix : 22,50 €

Récit

368 pages
99 photographies


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« Je glisse la clé de l’appartement dans la boîte aux lettres. Furtivement. Comme une lettre d’amour dans laquelle on a jeté toute son âme.

Dehors, rien n’a changé. Les Parisiens vont et viennent, pressés, comme tous les matins. Chacun dans son monde, aux dimensions que je trouve aujourd’hui bien étriquées. Il y a quelques semaines, j’étais encore l’un d’entre eux. Chaque jour plus écrasé par la pression des habitudes, des futilités ronronnantes et des manquements aux rêves inaccessibles.

Un jour, ça suffit, ce n’est plus tenable. Aujourd’hui, je pars.

Seul. À pied. Vers Jérusalem. »




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Pèlerin d’Occident - À pied jusqu’à Rome

À pied jusqu’à
Rome


Éditions Transboréal

Parution : janvier 2009
Prix : 22,50 €

Récit

368 pages
122 photographies









[paiement en ligne sur site sécurisé]

« Cette histoire, j’aimerais la raconter un soir à un petit bout de chou avant qu’il ne s’endorme. À cette fillette blonde, par exemple, une nièce qui a des yeux d’un bleu si clair, cerclé d’outre-mer, que j’ai donné son regard troublant à Roxane, princesse de Sogdiane, dans le roman historique sur Alexandre le Grand dont je viens d’achever l’écriture. Mon histoire, c’est seulement essayer d’offrir parfois à la vie une allure de conte de fées. Alors voilà : « Il était une fois… » […]

En somme, ce que j’aime dans le voyage, c’est la promesse. Arriver, à la rigueur, il le faut bien quand on est parti. « Être arrivé », c’est probablement le pire. Et si je préfère le voyage, c’est sans doute parce que, sur terre, les promesses sont rarement tenues. J’aurais pu citer cela comme une des raisons de partir vers Rome. J’en ai mentionné beaucoup d’autres, depuis Pavarotti jusqu’à saint Pierre, en passant par Goethe et Virgile. Mais au fond, je sais qu’une seule les résumerait toutes, et si l’on ne m’accordait qu’un mot, je lâcherais : « Peggy ».

Les récits
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Les représentants politiques des deux camps

L’OLP : le représentant palestinien

drapeau de l’OLP puis de l’Autorité palestinienne

Consécutive à la création de l’État d’Israël (1948), sur le territoire de l’ancien mandat britannique de Palestine, la revendication exprimée par le peuple palestinien d’exercer une souveraineté sur sa terre d’origine donne lieu à la création de l’Organisation de Libération de la Palestine, décidée lors d’un congrès qui se tient dans le secteur jordanien de Jérusalem en 1964. L’OLP fédère des groupes de combattants organisés en commandos, des groupements de réfugiés, des associations professionnelles et étudiantes, des syndicats et des membres individuels. Le fonctionnement de l’OLP est assuré par trois organes principaux : le conseil exécutif, instance de décision, où siègent les représentants des principaux groupes de combattants, le comité central, qui n’a qu’un rôle consultatif, et le Conseil national palestinien, qui tient lieu d’assemblée représentative du peuple palestinien.

Histoire

Fondée sous la tutelle des pays arabes, l’OLP ne parvient à s’en affranchir qu’au lendemain de la guerre des Six Jours, en 1967, et de la défaite de l’Égypte, de la Syrie et de la Jordanie. Dès lors, avec l’arrivée au sein de l’organisation, de mouvements nationalistes tel al-Fatah, dont le dirigeant, Yasser Arafat, devient le président de l’OLP, cette dernière connaît un infléchissement de sa ligne politique. Désormais, selon sa charte adoptée en 1968, l’OLP combat non plus seulement pour "libérer la Palestine", mais aussi pour la création d’un État indépendant et la destruction d’Israël, et s’engage dans la lutte armée. L’OLP revendique alors de nombreux actes de terrorisme commis en Israël et dans le reste du monde. En même temps l’organisation étend son influence, tant en Cisjordanie même, que parmi les réfugiés palestiniens dans les pays arabes voisins d’Israël, dont l’OLP se sert comme bases arrières. Mais cela entraîne des tensions avec notamment la Jordanie qui donnent lieu en 1970 à des affrontements meurtriers entre soldats jordaniens et groupes armés palestiniens, expulsés vers le Liban (Septembre Noir). Malgré cet échec, l’OLP enregistre plusieurs succès diplomatiques. Un sommet des pays arabes qui se tient à Rabat au Maroc, en 1974, reconnaît l’organisation comme unique représentant légitime du peuple palestinien, et Yasser Arafat peut prononcer un discours à la tribune de l’Organisation des Nations Unies (ONU), où l’OLP dispose d’un statut d’observateur.

L’invasion israélienne au Liban, en 1982, détermine une vague massive d’immigration en Syrie et dans d’autres pays arabes, ainsi qu’une scission au sein de l’organisation. La fraction de l’OLP restée fidèle à Yasser Arafat s’installe à Tunis, où son quartier général fait l’objet d’une attaque aérienne de l’armée israélienne en octobre 1985. Extrêmement affaiblie et divisée, l’OLP parvient cependant à surmonter cette crise, à la faveur du développement de l’Intifada dans les territoires occupés. Confortée dans son rôle de seule représentante du peuple palestinien, l’organisation s’engage alors dans la voie diplomatique.

En 1988, tandis que le roi Hussein de Jordanie renonce au profit de l’OLP à toutes ses revendications concernant la Cisjordanie, Yasser Arafat, tout en proclamant l’établissement d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale, fait adopter par le Conseil national palestinien une motion acceptant la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies (1967) qui stipule la "reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région [ainsi que] leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues", ainsi que la résolution 338 (1973) qui réaffirmait le même objectif. Amendant l’article de sa charte proclamant la destruction d’Israël et renonçant à la lutte armée, l’OLP reconnaît implicitement l’existence d’Israël et peut ainsi ouvrir un dialogue diplomatique, auquel les États-Unis prennent une part active. Malgré le soutien apporté à l’Irak par Yasser Arafat lors de la guerre du Golfe, qui retarde la possibilité d’une solution négociée, Israël, dirigé depuis 1992 par les travaillistes, lève en 1993 l’interdiction concernant les contacts entre les citoyens israéliens et les Palestiniens, et, la même année, le chef de l’OLP et le Premier ministre israélien, Itzhak Rabin, signent un accord de reconnaissance mutuelle ainsi qu’une déclaration ouvrant la voie à une administration palestinienne dans les territoires occupés.  Haut de page

L’autorité nationale palestinienne

En mai 1994, les troupes israéliennes se retirent de Jéricho et de la bande de Gaza, et une autorité nationale palestinienne, compétente en matière de fiscalité, de communications et de police, s’installe dans les territoires occupés, sous la présidence de Yasser Arafat. Le processus de paix suscite cependant de nombreuses oppositions, qui émanent de certains mouvements palestiniens opposés à tout compromis avec l’État d’Israël, tels le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ou les islamistes du Hamas et du Djihad, mais également de groupements de colons israéliens installés dans les territoires occupés. Le problème du retour des réfugiés palestiniens en Cisjordanie, les difficultés économiques et l’arrivée au pouvoir en Israël du Likoud, dirigé par Benyamin Netanyahou, opposé à tout nouveau retrait (après celui à Hébron en janvier 1997), aggravent les incertitudes qui planent sur le processus de paix. Le blocage total du processus de paix, la dégradation de la situation économique et la rivalité avec le Hamas contribuent à affaiblir l’autorité de Yasser Arafat sur l’OLP.  Haut de page

Yasser Arafat

Yasser Arafat

Né à Jérusalem, Yasser Arafat, de son vrai nom Abel Rauf Arafat al-Qudwa, s’installe au Caire en 1938. Tôt engagé dans la lutte contre l’État d’Israël, il suit l’entraînement des fedayins (résistants palestiniens qui mènent des actions de guérilla). C’est ainsi qu’il entre en relation, dès 1950, avec les Frères musulmans d’Égypte, dont Salah Khalaf, surnommé plus tard Abou Iyad, lequel l’introduit dans le milieu nationaliste de Gaza. En 1957, il s’installe au Koweït, où il fonde, en 1958, le Mouvement de libération de la Palestine (appelé al-Fatah l’année suivante), qui intègre en 1965 l’OLP, créée en 1964. Incarnant dès lors la lutte contre l’État d’Israël, il mène de nombreux raids en territoire israélien, sous son nom de guerre, Abu Ammar, et est soutenu dans son action par Nasser à partir de 1967.

En 1969, Yasser Arafat devient chef de l’OLP. Il met l’accent sur les aspirations palestiniennes, reléguant au second plan les visées panarabes de l’organisation. Après l’expulsion sanglante des résistants palestiniens de Jordanie en septembre 1970, il revendique des actions terroristes, dont celles de l’organisation secrète d’al-Fatah, Septembre Noir (1972). Yasser Arafat s’emploie ensuite à acquérir une reconnaissance internationale : il limite, à partir de 1974, les revendications palestiniennes aux territoires de Gaza et de la Cisjordanie. Il est alors convié par l’Organisation des Nations Unies à l’Assemblée générale sur la Palestine (1974), devenant ainsi le premier représentant d’une organisation non gouvernementale à intervenir à l’ONU. La Ligue Arabe admet l’OLP en son sein en 1976.

Le déclenchement de l’Intifada, ou "guerre des pierres" (décembre 1987), à Gaza et en Cisjordanie, relance l’action de l’OLP. En novembre, l’organisation nomme Yasser Arafat président de l’"État (indépendant) de Palestine", titre symbolique s’appliquant aux deux territoires soulevés. Arafat reconnaît l’existence d’Israël, après quarante ans de refus des Palestiniens, et remplit alors une des principales conditions imposées par les États-Unis à l’instauration d’un dialogue avec l’OLP. Mais le soutien qu’il apporte à Saddam Hussein lors de l’invasion irakienne du Koweït en 1990 nuit à son image internationale.

Après des négociations secrètes tenues à Oslo, Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Itzhak Rabin signent à Washington, en septembre 1993, un accord de reconnaissance mutuelle et établissent un principe d’autodétermination, appliqué dans un premier temps à la bande de Gaza et à la ville de Jéricho, territoires occupés par Israël depuis 1967. Le traité d’autonomie des deux villes est signé au Caire le 4 mai 1994. Après le retrait des troupes israéliennes, Arafat est accueilli par une foule immense lorsqu’il se voit confier, en juillet, la présidence de l’autorité palestinienne sur les deux territoires. Des attaques terroristes lancées contre Israël par des mouvements extrémistes, tel le Hamas, mettent en difficulté le nouveau régime. Néanmoins, en janvier 1996, Yasser Arafat est élu président du Conseil de l’Autonomie palestinienne et un Conseil législatif de 88 membres est mis en place pour un mandat de trois ans.

En 1994, Yasser Arafat a reçu le prix Nobel de la paix, en même temps qu’Itzhak Rabin et Shimon Peres. 
Il meurt à Paris le 11 novembre 2004 et il est enterré le lendemain à Ramallah.Haut de page

Mahmoud Abbas (Abou Mazen)

Mahmoud Abbas

Mahmoud Abbas naît à Safed en 1935, la ville de Galilée située au nord du lac de Tibériade. Sa famille musulmane est installée de longue date dans la région. Le père de Mahmoud Abbas, Mohamed Abbas, tient une petite épicerie, mais la famille tire l’essentiel de ses revenus de l’élevage et de la production du lait vendu aux juifs pour la fabrication des fromages dans les nouvelles et florissantes fromageries de la communauté juive de Galilée. En 1948, à 13 ans, il quitte Safed bombardé pour s’installer avec sa famille en Syrie. Il rencontre Yasser Arafat en 1955 et participe aux premières réunions sur la fondation du Fatah qu’il rejoint officiellement en 1961.

En 1962, il s’installe au Qatar et devient haut fonctionnaire dans l’administration publique de l’Émirat. Quelques mois plus tard, il se lance avec succès dans les affaires privées et fait rapidement fortune.

Membre du Conseil national palestinien depuis 1968, il présente l’idée de "contacts avec les forces israéliennes de la paix" en 1977 lors d’une réunion du Conseil national palestinien au Caire et déclare en 1979 "qu’il n’y a pas de solution possible au conflit israélo-arabe sans un dialogue avec Israël."

Membre du Comité exécutif de l’OLP depuis 1981, il est chassé du Liban en 1982 avec Yasser Arafat et il s’installe officiellement en Tunisie. En 1988, Arafat lui confie le contrôle de la Cisjordanie et de Gaza au sein du Comité national palestinien. En 1991, il participe aux pourparlers israélo-palestiniens menés secrètement et qui mèneront aux accords d’Oslo. Quelques mois plus tard, la presse internationale le présente comme l’architecte palestinien des accords.

En septembre 1994, il rejoint les territoires palestiniens suite à la signature des accords d’Oslo. Il signe le 28 septembre 1995 les accords intérimaires entre Israël et les Palestiniens sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza, connus sous le nom d’Oslo II et devient secrétaire général du comité exécutif de l’OLP en 1996. Il fait alors figure de bras droit de Yasser Arafat.

En décembre 2002, il appelle les Palestiniens à cesser totalement la lutte armée et se prononce sur l’urgence de réformes au sein de l’Autorité. Le 7 mars 2003, Yasser Arafat, sous la pression internationale, annonce sa nomination au poste de Premier ministre de l’Autorité palestinienne. Abou Mazen a le soutien des États-Unis, de l’Union européenne et de l’ONU qui voient en lui un homme modéré, capable d’oeuvrer pour un règlement pacifique du conflit. La presse internationale parle de la fin de l’ère Arafat et d’un tournant majeur dans l’histoire palestinienne.

En raison d’un conflit de pouvoir avec Yasser Arafat, et de l’absence de progrès du processus de paix, Mahmoud Abbas démissione du poste de premier ministre le 7 septembre 2003. Il y est alors remplacé par Ahmed Koreï (Abou Ala) qui conservera cette fonction jusqu’à la mort de Yasser Arafat.Après la mort de ce dernier en novembre 2004, Mahmoud Abbas est élu à la présidence de l’Autorité Palestinienne le 9 janvier 2005 avec plus de 60 % des voix, devant son principal rival, l’indépendant Moustapha Barghouthi. Le déroulement du scrutin a été considéré comme satisfaisant par la plupart des observateurs internationaux. En dépit de l’appel à l’abstention par des mouvements islamistes, le taux de participation s’est élevé à 70 %.   Haut de page

L’autorité israélienne

drapeau israélien

Le régime politique de l’État d’Israël est un régime parlementaire au sein duquel l’essentiel du pouvoir exécutif appartient au Premier ministre. Le pays ne possède pas de Constitution écrite : ce sont les lois adoptées par le Parlement qui règlent le fonctionnement du gouvernement. Le président d’Israël est élu par le Parlement pour une durée de cinq ans. Son pouvoir est essentiellement représentatif. Le principal organe exécutif est formé d’un gouvernement de 25 ministres présidé par un Premier ministre, élu au suffrage direct selon un mode majoritaire depuis 1996.

Le Parlement israélien ou la Knesset est une chambre unique de 120 membres élus pour quatre ans selon un mode de scrutin proportionnel, ce qui favorise les petits partis. Tous les citoyens peuvent voter dès l’âge de dix-huit ans.  Haut de page

Itzhak Rabin

Ithzak Rabin

Né à Jérusalem et formé au collège agricole de Kadoorie, en basse Galilée, Itzhak Rabin lutta contre les autorités britanniques en Palestine, en tant que membre du commando juif, Palmach. Emprisonné par les Britanniques en 1946, il fut libéré début 1947 et participa à l’organisation de la défense de Jérusalem pendant la première guerre israélo-arabe (1947-1949). Rabin rejoignit ensuite l’état-major de l’armée israélienne, dont il devint le chef en 1964.

Ce fut sous son commandement que les Israéliens remportèrent la guerre des Six Jours. En 1967, il quitta l’armée et devint ambassadeur aux États-Unis de 1968 à 1973. Il entra à la Knesset (le Parlement israélien) comme membre du Parti travailliste en janvier 1974. En mai, il succéda à Golda Meir aux postes de Premier ministre et de chef du Parti travailliste. En avril 1977, après une série de scandales, il fut contraint de céder la présidence du parti à Shimon Peres. De 1984 à 1990, Rabin occupa le poste de ministre de la Défense, dans le gouvernement d’union nationale. Il fut à l’origine de la ligne de conduite sévère qu’Israël adopta face à la vague de soulèvements palestiniens connue sous le nom d’Intifada et qui débuta en décembre 1987. En février 1992, il remplaça Peres à la tête du Parti travailliste et redevint Premier ministre après les élections de juin. À l’issue de négociations secrètes, Itzhak Rabin et Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), signèrent un accord de reconnaissance mutuelle, le 9 septembre 1993 et la Déclaration de principes sur l’autonomie des territoires occupés, le 13 septembre.

Itzhak Rabin fut assassiné le 4 novembre 1995 à Jérusalem, par Ygal Amir, un juif proche des mouvements d’extrême droite. La mort du titulaire du prix Nobel de la paix de 1994 (avec Shimon Peres et Yasser Arafat) n’a pas remis en cause le processus de paix engagé avec les Palestiniens, ni le retrait des soldats israéliens des territoires occupés. La disparition brutale de Rabin a suscité une vive émotion internationale et un traumatisme en Israël. Sur le plan de la politique intérieure, cet assassinat jeta un trouble sur la réelle efficacité du Shabak, le service de sécurité général israélien, car depuis, une enquête démontra de nombreuses failles dans la protection rapprochée de Itzhak Rabin.  Haut de page

Benyamin Netanyahou

Benyamin Netanyahou

Dirigeant du Likoud, le parti de la droite nationaliste, premier chef du gouvernement élu au suffrage universel, par une opinion s’opposant aux "concessions" accordées aux Palestiniens dans le cadre du processus de paix, il a mené, depuis son accession au pouvoir, une politique largement contestée, tant par la communauté palestinienne que par l’opinion internationale.

Formation et carrière politique

Né à Tel-Aviv, issu d’une famille d’origine lituanienne, Benjamin Netanyahou fut élevé aux États-Unis où son père était enseignant. Diplômé en architecture et en gestion du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), il participa, dans les rangs des commandos, aux deux guerres israélo-arabes (guerre des Six Jours et guerre du Kippour, en 1967 et 1973).

D’abord installé aux États-Unis, où il travailla dans l’industrie comme consultant, il retourna en Israël et fut nommé en 1982 premier secrétaire de l’ambassade d’Israël à Washington. Ambassadeur de l’État hébreu auprès de l’Organisation des Nations Unies (1984-1986), poste où il se fit connaître de l’opinion américaine, il fut élu député à la Knesset en 1988 et entra dans le gouvernement Shamir comme secrétaire d’État à l’Information. En 1993, il prit la tête du Likoud, affaibli par la victoire des travaillistes aux élections législatives de 1992.

L’accession au pouvoir

Bénéficiant, par rapport à la classe politique israélienne, d’une image moderniste en raison de ses liens avec les États-Unis, il se rendit populaire par son discours énergique, hostile au processus de paix engagé par le gouvernement travailliste d’Itzhak Rabin, qui devait aboutir, en 1993, à la création d’une Autorité nationale palestinienne placée sous la présidence de Yasser Arafat.

Dans un pays profondément troublé par l’assassinat du Premier ministre Rabin, perpétré par un militant d’extrême droite, en novembre 1995, Netanyahou sut s’imposer, face à Shimon Peres, comme le tenant de la fermeté, et fut élu Premier ministre en mai 1996. À la tête d’un gouvernement de coalition comptant plusieurs représentants des partis religieux orthodoxes, il favorisa, conformément à l’esprit de la réforme constitutionnelle promulguée en 1996, une certaine "présidentialisation" du régime, en s’entourant d’un cabinet fonctionnant davantage comme un lieu de prise de décisions que le gouvernement lui-même.

Benyamin Netanyahou mit immédiatement son programme en application, malgré l’accueil sceptique des pays du monde arabe et des États-Unis. Ceux-ci étaient en effet inquiets de son opposition résolue à la création d’un État palestinien et à tout compromis territorial sur le plateau du Golan, et de sa volonté de renforcer les implantations juives en Cisjordanie (garantie par la présence au gouvernement du général Ariel Sharon, nommé à la tête d’un grand ministère des Infrastructures nationales).

Annulant dès le mois d’août 1996 la décision prise en 1992 de geler l’implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, il multiplia les décisions hostiles aux Palestiniens. À l’automne 1996, sa décision d’autoriser la réouverture, depuis Jérusalem-Est, d’un tunnel longeant l’esplanade des Mosquées, fut considérée comme une provocation par les Arabes et déclencha une série d’émeutes dans les Territoires occupés. Si, grâce à la médiation du roi Hussein de Jordanie, un accord put être trouvé avec l’Autorité nationale palestinienne sur le retrait de l’armée israélienne d’Hébron, à partir de mars 1997, la décision annoncée au mois de février de reprendre la colonisation juive dans une partie de la ville de Jérusalem a marqué le point de départ d’une nouvelle tension. Benyamin Netanyahou échappa en avril 1997 à une menace d’inculpation pour corruption qui pesait sur lui depuis le mois de janvier. À cette époque, il poursuivait la politique de colonisation des Territoires occupés et de Jérusalem-Est. Il a cherché sans succès à désengager l’armée israélienne de la zone dite de sécurité au Sud Liban et, jouant avec un art consommé du soutien du Congrès américain, il a rejeté en mars 1998 un projet de l’administration américaine de retrait israélien de 13% de la Cisjordanie. Cette situation a conduit Ezer Weizmann, réélu président malgré les manœuvres de Netanyahou, à accuser ce dernier d’être largement responsable du blocage du processus de paix. Depuis, il n’est plus au pouvoir. C’est aujourd’hui Ariel Sharon le premier ministre israélien.  Haut de page

Ariel Sharon, le représentant actuel d’Israël :

Ariel Sharon

Né à Kfar Malal, il occupa plusieurs postes dans les forces de défense israéliennes et dirigea le commando, connu sous le nom d’Unité 101, créé en 1953 pour conduire des opérations de représailles contre les Arabes. Lors de la guerre du Kippour (1973), Ariel Sharon joua en tant que commandant de réserve un rôle prépondérant dans la percée sur l’ouest du canal de Suez. Après avoir démissionné des forces armées en 1973, il participa à la formation du parti de droite Likoud et fut conseiller du gouvernement à la Défense de 1975 à 1976. En 1977, Sharon devint le chef du Parti Shlomzion, qui remporta deux sièges aux élections. C’est le Likoud qui remporta les élections cette année-là, la gauche devant s’incliner après vingt-neuf ans au pouvoir. Le Shlomzion fusionna avec le Likoud et Sharon fut nommé ministre de l’Agriculture. Il fut le responsable de la colonisation juive en Cisjordanie et à Gaza. Après la victoire du Likoud aux élections de 1981, Sharon fut nommé ministre de la Défense.

En tant que ministre de la Défense, Sharon fut le principal artisan de l’opération militaire commencée en juin 1982 contre l’Organisation de libération de la Palestine au Liban. La commission d’enquête israélienne Kahan, créée après le massacre de réfugiés palestiniens par les forces chrétiennes libanaises dans les camps de Sabra et de Chatila, conclut à la responsabilité indirecte de Sharon dans le massacre, celui-ci n’ayant pas cherché à empêcher les tueries. Il démissionna alors de son poste de ministre de la Défense.

Sharon fut ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement d’unité nationale formé par le Likoud et le Parti travailliste en 1984. Ministre de l’Habitat dans le gouvernement dirigé en 1990 par le Likoud, il quitta son poste à la chute du gouvernement en 1992.

L’année 1996 marque le retour au pouvoir du Likoud. Benyamin Netanyahou, le nouveau chef de la coalition de droite, offrit alors à Sharon un poste de ministre de l’Infrastructure, lui permettant de contrôler le développement des implantations juives en territoires occupés. Aujourd’hui Ariel Sharon est le premier ministre Israélien, bien que sa politique de défense soit contestée. En effet, les attentats se multiplient et le peuple Israélien demande des comptes à son premier ministre.



Ariel Sharon, le représentant actuel d’Israël :

Ariel Sharon

Né à Kfar Malal, il occupa plusieurs postes dans les forces de défense israéliennes et dirigea le commando, connu sous le nom d’Unité 101, créé en 1953 pour conduire des opérations de représailles contre les Arabes. Lors de la guerre du Kippour (1973), Ariel Sharon joua en tant que commandant de réserve un rôle prépondérant dans la percée sur l’ouest du canal de Suez. Après avoir démissionné des forces armées en 1973, il participa à la formation du parti de droite Likoud et fut conseiller du gouvernement à la Défense de 1975 à 1976. En 1977, Sharon devint le chef du Parti Shlomzion, qui remporta deux sièges aux élections. C’est le Likoud qui remporta les élections cette année-là, la gauche devant s’incliner après vingt-neuf ans au pouvoir. Le Shlomzion fusionna avec le Likoud et Sharon fut nommé ministre de l’Agriculture. Il fut le responsable de la colonisation juive en Cisjordanie et à Gaza. Après la victoire du Likoud aux élections de 1981, Sharon fut nommé ministre de la Défense.

En tant que ministre de la Défense, Sharon fut le principal artisan de l’opération militaire commencée en juin 1982 contre l’Organisation de libération de la Palestine au Liban. La commission d’enquête israélienne Kahan, créée après le massacre de réfugiés palestiniens par les forces chrétiennes libanaises dans les camps de Sabra et de Chatila, conclut à la responsabilité indirecte de Sharon dans le massacre, celui-ci n’ayant pas cherché à empêcher les tueries. Il démissionna alors de son poste de ministre de la Défense.

Sharon fut ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement d’unité nationale formé par le Likoud et le Parti travailliste en 1984. Ministre de l’Habitat dans le gouvernement dirigé en 1990 par le Likoud, il quitta son poste à la chute du gouvernement en 1992.

L’année 1996 marque le retour au pouvoir du Likoud. Benyamin Netanyahou, le nouveau chef de la coalition de droite, offrit alors à Sharon un poste de ministre de l’Infrastructure, lui permettant de contrôler le développement des implantations juives en territoires occupés. Aujourd’hui Ariel Sharon est le premier ministre Israélien, bien que sa politique de défense soit contestée. En effet, les attentats se multiplient et le peuple Israélien demande des comptes à son premier ministre.



Ce texte provient principalement du site http://studio-jerusalem/jerusalem qui n’est désormais plus en ligne.
Merci aux auteurs de m’indiquer s’ils souhaitent que j’en supprime la publication sur ce site.

Prétendre à l’exhaustivité ou à l’impartialité serait hasardeux sur un tel sujet, dans lequel les faits, leur interprétation et les sentiments qui y sont attachés sont vécus de manière si différente entre les parties. Ce texte expose une certaine vision de la situation, qui est factuelle sur de nombreux points et même si elle peut paraître biaisée sur d’autres, elle est déjà un bel essai de compromis pour décrire la situation extraordinairement complexe de ces lieux.

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